Considéré comme l’un des meilleurs joueurs américains de l’histoire de la LNH, le défenseur Chris Chelios est le joueur actif ayant disputé le plus grand nombre de matchs dans la ligue. Seul le légendaire Gordie Howe en a joué plus que lui en carrière. Défenseur à caractère offensif reconnu pour son style robuste, il a transformé son jeu avec les années pour devenir un véritable pilier défensif et maintenir régulièrement l’un des meilleurs différentiels du circuit.

Repêché en 2e ronde, le 40e joueur au total, en 1981 par les Canadiens, il n’a pas mis de temps à s’imposer à Montréal après avoir joué deux saisons à l’Université du Wisconsin et une avec l’équipe nationale américaine.

À sa première saison complète dans l’uniforme du Tricolore, en 1984-1985, il a accumulé 64 points dont 55 mentions d’aide, deux records d’équipe pour un défenseur recrue qui lui ont permis de prendre le troisième rang des marqueurs de l’équipe. Sa prestation lui a également valu sa première de onze sélections au Match des étoiles.

Chelios a poursuivi sa progression au cours des années suivantes en ayant Larry Robinson comme mentor. Au printemps 1986, il a mis la main sur la première coupe Stanley de sa carrière. Il élève son jeu d’un cran en 1988-1989 et conclut la saison avec 73 points, sa meilleure production en carrière qu’il a répétée en 1992-1993, en plus de maintenir un différentiel de + 35. Il se mérite ainsi pour la première fois le trophée Norris remis au meilleur défenseur de la LNH.

Il est l’un des six défenseurs de l’histoire des Canadiens à avoir marqué 20 buts et plus au cours d’une saison. Il demeure le dernier défenseur des Canadiens à s’être taillé une place sur la première équipe d’étoiles de la LNH et à avoir reçu le trophée Norris.

Les partisans du Tricolore se rappellent sûrement sa solide mise en échec aux dépens de l’attaquant Brian Propp des Flyers de Philadelphie qui avait été par la suite vengé par son coéquipier et gardien de but Ron Hextall. En 1989-1990, Chelios devient cocapitaine des Canadiens en compagnie de Guy Carbonneau.

À l’été 1990, sa carrière prend un autre tournant alors qu’il est échangé aux Blackhawks de Chicago en retour de l’attaquant Denis Savard. Après neuf saisons pour l’équipe de sa ville natale où il remporte deux autres trophées Norris, Chelios est échangé aux Red Wings de Détroit en 1999. Reconnu pour sa grande forme physique, il a conclu la saison 2007-2008 à l’âge de 46 ans en remportant la coupe Stanley pour une troisième fois.

En plus de son illustre carrière dans la LNH, Chelios a toujours été un joueur régulier au sein de l’équipe nationale américaine avec qui il a pris part à quatre Jeux olympiques dont trois en tant que capitaine. Médaillé d’argent olympique en 2002 à Salt Lake City, il a aussi remporté la Coupe du monde en 1996.