PENDANT PLUS D’UNE DÉCENNIE, AUCUN JOUEUR DANS LA LNH N’ARRIVAIT À LA CHEVILLE DE GUY CARBONNEAU POUR FREINER LES MEILLEURS TRIOS ADVERSES

Avant de faire sa marque comme l’un des meilleurs attaquants défensifs du circuit, Carbonneau avait brûlé la LHJMQ avec les Saguenéens de Chicoutimi où il avait attiré les regards des dépisteurs des Canadiens, notamment grâce à des saisons de 141 et 182 points.

Repêché en 3e ronde lors de l’encan amateur de 1979, Carbonneau a fait ses débuts dans les rangs professionnels avec les Voyageurs de la Nouvelle-Écosse, le club-école des Canadiens dans la Ligue américaine, lors de la saison 1980-1981. Toujours aussi doué à l’attaque, le centre originaire de Sept-Îles a terminé troisième et premier marqueur de sa formation lors de ses deux saisons dans les Maritimes avec des récoltes de 88 et 94 points.

Prêt à faire le saut avec le grand club à l’automne 1982, Carbonneau ne regardera plus derrière lui. Un étudiant attentif, il a été jumelé au capitaine Bob Gainey où il a appris les rudiments du métier en compagnie du prototype parfait de l’attaquant défensif. En compagnie du maître, Carbonneau allait frustrer les meilleurs éléments de la LNH pour des années à venir. Tout comme Gainey l’avait fait à quatre reprises, Carbonneau s’est approprié le trophée Frank-Selke en trois occasions avec les Canadiens. À ce jour, seul Gainey a mis la main sur ce trophée plus souvent que lui.

Malgré son rôle axé davantage sur la défensive qu’à ses belles années chez les juniors, Carbonneau réussissait néanmoins à noircir la feuille de pointage plus souvent qu’à son tour. En 13 saisons dans l’uniforme bleu-blanc-rouge, il est parvenu à franchir le cap des 50 points à cinq reprises, incluant un sommet personnel de 57 points en 1984-1985.

Passé maître dans l’art de tuer les punitions, il gardait les autres équipes sur un pied d’alerte. Lui qui n’hésitait jamais à lancer son corps pour bloquer les lancers avec des glissades synchronisées à la perfection, « Carbo » détient la marque d’équipe avec 27 buts en désavantage numérique en carrière , dont 7 en 1984-1985, un autre record d’équipe.

Au printemps 1986, Carbonneau a connu pour la première fois ’ivresse de l’ultime victoire. Avec une formation remplie de recrues, les Canadiens ont surpris le monde du hockey en défaisant les Flames de Calgary en finale pour remporter la coupe Stanley.

Nommé co-capitaine des Canadiens en 1989-1990 en compagnie de Chris Chelios, Carbonneau n’a partagé le rôle qu’une seule saison, devenant capitaine à temps plein la campagne suivante suite au départ de Chelios vers Chicago.

C’est d’ailleurs avec le « C » cousu sur son chandail qu’il a conduit les Canadiens vers la coupe Stanley en 1993. Il a notamment joué un grand rôle en finale contre les Kings. En plus de réduire au silence Wayne Gretzky, « Carbo » a eu le flair lors du deuxième match de la finale de conseiller l’entraîneur-chef Jacques Demers qu’une mesure du bâton de Marty McSorley, ce qui allait changer l’allure de la série.

Échangé aux Blues de St-Louis avant le début de la saison 1994-1995, Carbo a rejoint une saison plus tard son ancien coéquipier Gainey à Dallas, le directeur-gérant des Stars, où il a remporté la coupe Stanley pour la troisième fois de sa carrière en 1999.

Après une autre participation à la finale en 2000, Carbonneau a mis un terme à sa carrière et occupe à ce jour le sixième rang dans l’histoire pour le plus de matchs en séries avec 231.