Capitaine des Canadiens pendant 10 ans, Saku Koivu a laissé sa marque dans l’histoire du Tricolore, autant sur la glace qu’en dehors de celle-ci. Grâce à son courage, sa combativité et son implication dans la communauté, il est devenu l’une des figures les plus appréciées de l’organisation au tournant des années 2000.

Le choix de première ronde du Tricolore en 1993 s’est illustré dès ses premiers moments avec les Canadiens, récoltant 20 buts et 45 points à sa saison recrue en 1995-96. La saison suivante, il trônait au sommet des pointeurs de la LNH après 30 matchs lorsqu’une blessure au genou l’a forcé à l’écart du jeu pendant deux mois. Il a tout de même conclu la campagne avec 56 points (17-39-56) en 50 matchs.

En 1999, à la suite du départ de Vincent Damphousse pour San Jose le printemps précédent, il fut nommé capitaine de l’équipe, titre qu’il conserva pendant 10 ans, jusqu’à son départ pour Anaheim en 2009.

Tous se souviendront de la saison 2001-02 et de la terrible nouvelle qui secoua l’équipe à l’aube du camp d’entraînement.

En septembre 2001, Koivu apprend qu’il est atteint d’un cancer de type non-hodgkinien. Celui qui héritera plus tard du sobriquet de Capitaine Courage amorce donc un combat qu’il remportera au terme de cinq mois de traitement. Alors que tous s’attendent à ce qu’il revienne au jeu la saison suivante, le principal intéressé a pour objectif de participer aux séries d’après-saison – si l’équipe réussit à y participer.

C’est ainsi qu’après une intense période de remise en forme, Koivu est inséré dans l’alignement au 80e match de la saison, le 9 avril 2002, contre les Sénateurs d’Ottawa, à Montréal. Les partisans présents au Centre Molson offrent une longue ovation à celui qui se battait pour sa vie pratiquement sept mois plus tôt. Pour couronner la soirée magique, le Tricolore se qualifie pour les séries éliminatoires grâce à une victoire de 4 à 3.

Le retour de Saku semble inspirer ses coéquipiers : quelques semaines plus tard, le Tricolore surprend les Bruins de Boston qu’il élimine en six matchs dès la première ronde, alors que ceux-ci étaient largement favoris. Au terme de la saison qui se conclue par une défaite en deuxième ronde, Koivu reçoit le trophée Bill-Masterton pour sa détermination tout au long de l’année.

Il met également sur pied une fondation qui vise à acquérir des appareils spécialisés dans le dépistage du cancer pour l’hôpital où il a été soigné.

L’année suivante, Koivu enregistrait 71 points, sa meilleure récolte jusque-là en carrière. Il ne faisait plus aucun doute à ce moment qu’il était en grande forme et en pleine santé.

En 2004, Koivu et ses coéquipiers refaisaient le coup aux Bruins en les éliminant dès le premier tour des séries, cette fois-ci en sept rencontres, alors que le Tricolore était encore une fois l’équipe négligée. Koivu avait largement contribué à cette série historique – le Tricolore comblait un déficit de 1-3 dans une série pour la première fois de son histoire– comme le démontrent ses 11 points en sept parties.

La meilleure saison offensive de Koivu survient en 2006-2007 alors qu’il atteint des sommets personnels pour les buts (22), les passes (53) et les points (75).

À l’été 2009, Koivu s’entend à titre de joueur autonome avec Anaheim, où il disputera cinq saisons avant de prendre sa retraite. Au total, le Finlandais a obtenu 832 points en 1124 matchs en carrière et inscrit 255 buts.

Sur la scène internationale, le Finlandais a représenté son pays natal quatre fois aux Jeux olympiques, récoltant une médaille chaque fois : le bronze en 1994, 1998 et 2010 et l’argent en 2006.