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LA SAISON RÉGULIÈRE

La saison 1944-1945 est sans contredit celle de la « Punch Line ». Maurice Richard poursuit sur sa lancée et enfile 50 buts en 50 matchs, fracassant le record de 44 appartenant à Joe Malone depuis 1917-1918. C’est Malone lui-même qui, lorsque le Rocket inscrit son 45e filet, remet à Richard la rondelle commémorative de son exploit.

C’est toutefois Elmer Lach qui remporte le championnat des pointeurs du circuit et le trophée Hart avec une impressionnante récolte de 26 buts et 54 mentions d’aide pour un total de 80 points. Le Rocket suit au second rang avec 73 points. De son côté, Toe Blake termine la saison avec 67 points, dont 29 buts.

Pour la deuxième fois de l’histoire de la LNH, une ligne d’attaque entière s’empare des trois premières positions au classement des meilleurs pointeurs. L’exploit avait été réalisé la première fois par les Bruins de Boston en 1939-1940.

À sa deuxième campagne avec les Canadiens, Bill Durnan continue son travail exceptionnel devant le filet, récoltant à nouveau 38 victoires. Cet exploit lui vaut un deuxième trophée Vézina consécutif.

Les efforts combinés de la « Punch Line », de Durnan et d’Émile Bouchard à la ligne bleue, propulsent les Canadiens vers un deuxième championnat de saison régulière consécutif avec une récolte de 80 points, trois de moins qu’en 1943-1944.

C’est sans surprise que six membres de la formation sont nommés sur les deux équipes d’étoiles. Bill Durnan, Émile Bouchard, Elmer Lach, Maurice Richard et Toe Blake sont jumelés avec le défenseur Flash Hollet des Red Wings de Détroit sur la première équipe d’étoiles. Le défenseur Glen Harmon s’aligne quant à lui sur la deuxième équipe.

Montréal domine la LNH à tous les chapitres en saison régulière, que ce soit le plus grand nombre de buts marqués (228) ou le plus petit nombre de buts alloués (121), et ce, tout en étant l’équipe la plus punie du circuit avec 376 minutes passées au cachot.

L’entraîneur-chef Dick Irvin savoure sa 100e victoire derrière le banc des Canadiens le 26 novembre 1944 au Forum. Ironiquement, il signe un gain de 4 à 1 sur les Maple Leafs de Toronto, la même formation qui l’avait remercié de ses services après la saison 1939-1940.