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LES SÉRIES ÉLIMINATOIRES

En levée de rideau, peu de gens croient aux chances des Canadiens face aux Bruins. C’était toutefois sans compter sur l’éveil du gardien recrue Steve Penney. Choix de huitième ronde du Tricolore en 1980, Penney n’a disputé que quatre rencontres en saison régulière et est toujours à la recherche d’une première victoire dans la LNH.

Lemaire, insatisfait du travail des gardiens Richard Sévigny et Rick Wamsley, envoie Penney dans la mêlée dès le début des séries. Face à la dangereuse attaque bostonienne menée par Barry Pederson, Rick Middleton et Raymond Bourque, Penney est sensationnel.

Il limite les Bruins à deux buts lors des deux premiers duels avant de fermer la porte lors du troisième match à Montréal. Il est le principal facteur de l’élimination surprise des Bruins par les Canadiens et devient instantanément un des favoris de la foule du Forum.

Pour une deuxième fois en trois ans, l’équipe a rendez-vous avec les Nordiques. Malgré la rivalité grandissante entre les deux formations, personne n’aurait pu prédire la tournure des événements.

Avec une égalité de 2 à 2 dans la série, les deux équipes retournent à Québec pour disputer la cinquième rencontre. Penney y va d’une autre performance étincelante et obtient son deuxième blanchissage des séries dans une victoire de 4 à 0.

Le 20 avril 1984, la tension monte d’un cran pour la sixième rencontre. En fin de deuxième période, la situation dégénère. Chris Nilan assène un violent coup de point à Randy Moller des Nordiques, puis Mario Tremblay fait de même avec Peter Statsny. Louis Sleigher venge ses coéquipiers et s’en prend au défenseur des Canadiens Jean Hamel.

Les deux bancs se vident alors et les spectateurs présents au Forum assistent à l’une des plus disgracieuses mêlées générales de l’histoire de la LNH. En tout, 198 minutes de pénalité sont décernées par l’arbitre Bruce Hood, qui perd complètement le contrôle. Les Canadiens effacent un déficit de 2 à 0 et l’emportent au compte de 5 à 3 dans un match qui sera communément appelé « Le match du Vendredi saint ».

Encore une fois en finale de conférence, Penney fait des miracles face aux Islanders de New York, qui sont en quête d’une cinquième coupe Stanley consécutive, et permet à l’équipe de remporter les deux premiers matchs. Toutefois, les Islanders retrouvent leur aplomb par la suite et remportent les quatre rencontres suivantes et passent en finale.